Hélène 2.0

Un ami m'a rappelé que j'avais manqué à ma promesse, c'est-à-dire présenter les 11 candidats dans des articles distincts. Je n'ai pas manqué à ma parole, je me suis juste retenue. La crainte de la dispersion des voix qui aboutirait à une présence du Front national au 2nd tour. Et bien ça valait bien la peine !

Le titre de cet article, "Eux Président" reprenant le fameux "moi Président" du président sortant François Hollande.

Désigne, le jeune Macron et l'expérimentée Le Pen.

Je ne l'avais pas vu venir, (perso, je ne me fiais plus trop au sondage depuis Trump) et puis je pensais vraiment que Fillon passerait.

Plus sérieusement "eux président" ça donnerait quoi ? Personne ne le sait, mais tout le monde s'offusque. Il est bon ton de rappeler qu'un président élu ne gouverne pas seul. Il se doit d'avoir une majorité à l'assemblée pour faire voter ses réformes.

Alors, même si Marine la nationaliste ou Macron le libéral venait à gagner, il leur faudrait encore gagner les législatives.

Maintenant, étudions les deux profiles :

Jeune, brillant et réputé pour avoir la science infuse, animé par une véritable énergie, semble avoir pour seul obstacle son inexpérience (ça vous rappelle quelque chose les jeunes). Macron est comme la plupart des jeunes diplômés, il a le profil, le cursus, mais pas l'expérience. Ce constat chez le commun des mortels donne lieu à plusieurs mois de stage et de galère avant d'aboutir à un boulot. Sauf qu'ici, on n'a pas affaire au commun des mortels. On nous le dit, le répète cet homme est brillant. Il n'y a qu'à regarder ça vie personnelle disent les uns, son passage au gouvernement disent les autres. Cet homme-là, est différent. Différent de l'animal politique ordinaire, différent, car il nous suggère de croire en nous avant de nous remettre à l'état. C'est la fin de l'état providence ? Non, un ajustement de celle-ci.

Madame Le Pen, fait quant à elle honneur à cette tradition française de l'héritage. Elle est la somme d'exaspérations et de sentiment d'impuissance. Combien même, elle se bat avec férocité pour réclamer son dû et ne plus être la fille "de" mais Marine.

Alors, elle attaque l'Europe des frontières, de la monnaie, hurle contre l'islamisme radical se déchaîne contre la mondialisation tueuse de nation. Mais que propose-t-elle ? La fin de la libre circulation, la fin de la monnaie unique, une France des nations et non-multiculturelle. C'est donc une France coupée du reste, naviguant et marchandant en interne. Une France, du repli disent les timides, une France qui a peur avouent les autres. Marine présidente, c'est un retour vers le passé, un passé pas très glorieux.

Le 7 mai, vous irez voter, faites-le dans la joie, celle-là même qui vous conforte dans l'idée de retrouver la France intacte le 8 mai.